Les reprises, renvois ou répétitions dans une partition évitent de réécrire certains passage et allègent la partition, mais les symboles qui en régissent le fonctionnement ne sont pas vraiment intuitifs...

Vous trouverez ci-après un résumé très didactique, écrit par :

Alexis,  créateur et administrateur de Guitar School Garden.

https://guitarschoolgarden.fr/theorie/symboles-musicaux/

Les symboles de renvoi et de direction

Si les symboles d’abréviation permettent plus de clarté, ceux de renvoi et de direction permettent quant à eux de raccourcir la longueur de la partition en signalant des parties qui reviennent ou des groupes de mesures conséquents (souvent plus de 4) qui doivent être répétées un nombre de fois donné.

Pour tous les exemples qui suivent, chaque mesure possède une lettre associée. Le cheminement de lecture est indiqué en dessous de chaque portée.

Commençons avec les barres de reprise. Ces double barres de mesure sont suivies ou précédées de deux points. Il convient de rejouer une fois ce qui est compris entre ces barres (ou entre une barre de fin et le début du morceau, comme dans le premier exemple ci-dessous).

Il est possible d’indiquer le nombre de fois que doit être jouer la reprise. On note ce nombre au dessus de la barre de fin. Les répétitions peuvent également s’imbriquer, ce qui permet généralement de gagner beaucoup de place.

Il est fréquent de voir des groupes de mesures dont la fin (ou une partie) diffèrent. Pour noter cela de façon non-répétitive, on utilise des barres de reprise en indiquant au dessus le numéro du “tour” dans lequel le fragment est joué. Une même mesure peut être rejouée dans 2 tours différents, comme sur le second exemple ci -dessous.

Poursuivons avec les indications de renvoi. Ces symboles sont utilisés afin d’effectuer des “sauts” dans le morceau ou pour indiquer la répétition de toute une partie (pour rejouer un couplet et un refrain après un pont par exemple).

La première de ces indications est Da capo. Capo signifie “tête” en italienIl indique qu’il faut reprendre depuis le tout début dès qu’on le rencontre, à la fin de la mesure précisément. Souvent abrégé D.C, il est en général placé à la fin du morceau, mais ça n’est pas systématique.

Da capo fonctionne souvent de concert avec fine qui indique la fin véritable du morceau. En effet, la dernière mesure de la partition n’est pas forcément synonyme de fin.

Deuxième signe de renvoi : Da segno (littéralement “depuis le signe”), noté également Dal segno ou D.S.  Cette notation nous dit de reprendre à partir du symbole correspondant : un S barré entre deux points. On ignore donc le symbole la première fois qu’on le voit (mais on retient où il se trouve) et on y revient dès que l’on rencontre la mention D.S (ou Da segno).

On trouve parfois le symbole (le S barré) à la place de l’indication D.S. On se retrouve donc avec deux symboles segno, ce qui peut prêter à confusion. On ignore alors le premier signe et on y revient dès que l’on rencontre le second.

Le troisième signe de renvoi est la Coda, qui signifie “queue” en italien. Le symbole de Coda (la combinaison d’un cercle
et du signe +)  signale la partie finale d’un morceau, aussi appelée outro (par opposition à l’intro). La (ou les) mesure(s) qui constituent la coda sont souvent détachées du reste.

On indique qu’il faut aller au symbole coda avec l’annotation suivante : Da coda. Il est aussi possible de rencontrer les termes Alla coda, Al coda ou To coda, ou encore le symbole lui-même (comme avec segno). L’important est de retenir que la coda est utilisée pour sortir à un autre moment que la fin d’un cycle de mesures qui est répété. On ne va donc pas à la coda la première fois que l’on rencontre la mention Da coda  mais bien lors de la dernière répétition d’un groupe de mesures donné.

Nous avons utilisé ici Da capo al coda pour répéter le groupe de mesures depuis le début et ensuite sauter à la fin dès que la mention Da coda se présente lors de la répétition finale (ici, il n’y en a qu’une seule).

En pratique, on trouve des combinaisons de renvois qui mélangent coda, segno, fine ou Da capo . Les exemples ci-dessous se concentrent sur quelques mesures seulement mais il faut imaginer qu’un morceau peut contenir des sauts de plusieurs dizaines de mesures à la fois.

Pour finir, je vous laisse avec une belle suite de symboles qui récapitule les notions présentées dans cet article, même si je l’admets la lisibilité n’est plus du tout au rendez-vous !

Have fun !