Elisabeth Hadjiisky   1931 - 11 janvier 2003

Née en 1931 à Gafia (Tunisie), enfant au Congo Belge (Pointe Noire), Elisabeth va au lycée à Angers, passe le baccalauréat à Rennes.

Puis elle poursuit ses études de médecine à Bordeaux, Strasbourg, Marseille, passe le Doctorat de Médecine à Toulouse, est interne de psychiatrie et médecin généraliste dans divers hôpitaux et institutions de la région parisienne.

La famille Le Mailloux n’est pas sédentaire… D’où, entre autres, l’extraordinaire élan vers les autres, la largesse d’esprit et l’insatiable curiosité d’Élisabeth. A Paris elle parfait sa formation auprès des grands Maîtres de la psychiatrie, soutient sa thèse du CES de psychiatrie sur le « Le parent maltraitant », et devient membre de la Société Psychanalytique de Paris.

Elle consacre ses activités professionnelles à l’Hygiène Mentale et à l’Enfance inadaptée,  crée et dirige diverses institutions médico-psychologiques, dont le CMPP de Service Social de l’Enfance à Paris. Conjointement, elle exerce en libéral comme psychiatre-psychanalyste jusqu’à ses derniers jours.

Ses activités orientent les recherches d’Élisabeth vers le mauvais traitement de l’enfant et la pathologie transculturelle. Ses textes sur la maltraitance (« Du cri au silence », 1998 réédité en 2003) gardent encore leur valeur théorique et clinique. Le « SOS – Famille en péril » qu’elle a créé est toujours à l’écoute depuis 1985. Généreuse et solidaire, psychanalyste engagée, Élisabeth a pris part à maintes activités humanitaires qui l’ont amenée de Bulgarie au Burkina, au Vietnam et ailleurs.

Que dire de l’autre Élisabeth, la musicienne, la soprano, l’artiste, de sa passion pour le chant lyrique qui ne l’a pas quittée jusqu’à son dernier souffle … Elle savait faire naître l'émotion par sa voix. Cette passion là, elle a su la partager et la passer aux autres. Nous entrainant, nous rassurant, nous encourageant toujours avec une grande gentillesse. C’est de ce « transfert » que la chorale Flori Canti a vu le jour il y a 15 ans. Nous nous souvenons de l’enchantement de sa voix, des soirées musicales de Dunois qu’elle animait et que nous essayons toujours de faire vivre.